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Le Coco news

Le Coco news
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28 janvier 2009

Enfin libre

Février 2008. Nojoud Ali, neuf ans, est mariée par son père à un homme de plus de 30 ans. Battue par sa belle-famille, violée, la petite fille décide de s’enfuir deux mois plus tard. Elle se rend seule au tribunal et patiente pendant des heures, avant qu’un juge, Mohammed al-Ghadhi, lui ouvre enfin sa porte. Là, Nojoud raconte son calvaire, et exige le divorce. Le juge décide de la protéger et l’héberge temporairement.  Sans plus attendre, il place le père et le mari de Nojoud en détention provisoire. En attendant leurs jugements.

La petite fille entrevoit enfin de l’espoir quand Chadha Nasser, une avocate qui défend les droits des femmes, décide de prendre en charge son dossier, gratuitement. Avec la mobilisation sans précédent de la presse locale, l’avocate défend que le mari a enfreint la loi yéménite qui autorise les mariages avec les petites filles mais interdit les rapports intimes avant que les jeunes épouses soient plus âgées. Chadha Nasser plaide que le mari a abusé de sa femme, alors qu’elle n’était pas prête. Le jugement est rendu quelques jours plus tard seulement. Nojoud peut enfin briser les liens du mariage. Elle divorce le 15 avril. Son père et son ex-mari sont remis en liberté.

Pour cet acte historique, le magazine américain Glamour décide de faire figurer Nojoud Ali parmi les « dix femmes de l’année 2008 », aux côtés d’Hillary Clinton, de la star de Hollywood, Nicole Kidman, ou encore de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. En décembre, Nojoud est venue recevoir son titre à New York, accompagnée de son avocate.


Aujourd’hui, Nojoud Ali est retournée à l’école, comme le font normalement les petites filles de son âge. Elle est devenue un symbole pour toutes celles qui subissent les mêmes traitements.
Les droits d’auteur du livre de Delphine Minoui seront reversés à Nojoud pour financer ses études. Pour continuer ce combat, elle envisage une carrière d’avocate, en hommage à celle qui lui a permis de recouvrer sa liberté.

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25 janvier 2009

Terrorisme sur la toile

Al Qaeda est moderne. Le terrorisme a trouvé son outil de propagande par excellence : Internet. Fabuleux vecteur de communication, la toile est devenue un atout, l’arme secrète des groupuscules extrémistes. Les terroristes maîtrisent les nouvelles technologies si bien que détecter leurs correspondances est souvent mission impossible. Si les services secrets parviennent à remonter le réseau, c’est qu’il est souvent trop tard.
Pour illustrer l’utilisation d’Internet par les terroristes, les exemples ne manquent pas. Un rapport d’enquête du gouvernement indien a fait état du rôle prépondérant d’Internet dans les attentats qui se sont déroulés en Novembre dernier à Bombay. En utilisant l’anonymat qu’offre la toile au travers des communications téléphoniques, la manipulation est simple. Les terroristes ont acheté des numéros de téléphone virtuels américains et autrichiens pour détourner l’attention des services secrets pakistanais. Les paiements ont été effectués au moyen de sociétés écran, ce qui a permis aux terroristes de se contacter et se préparer sans éveiller le moindre soupçon. La téléphonie via le net permet l’anonymat, les moyens de contrôle se retrouvent vite inefficaces. Ironie du sort, si l’anonymat a été favorisé, c’était d’abord pour lutter contre la censure et protéger les libertés individuelles.

Le cyberterrorisme utilise plusieurs chemins

C’est le même mode opératoire qu’ont utilisé les membres d’Al Qaeda pour organiser les attentats du 11 septembre 2001 sur le World Trade center. Depuis, le groupuscule islamiste est devenu le premier mouvement terroriste à maitriser de manière aussi efficace le cyberespace. L’utilisation d’Internet par les extrémistes ne s’arrête pas là. La diffusion sur la toile des communiqués et des bandes vidéo de groupes djihadistes s’est amplifiée au cours de ces dernières années. Les forums partisans accueillent volontiers ces messages de propagande.  La chercheuse israélienne Limore Yagil, dans son livre Terrorisme et Internet : la cyberguerre, parle d’Internet comme un moyen de « diffuser l’information à des coûts quasi nuls vers des millions de personnes simultanément ».
Plus qu’un seul outil de communication, la toile est aussi le moyen que des groupes comme Al Qaeda utilisent pour se rencontrer, se réunir, s’organiser librement, ce qui leur est impossible dans la réalité. Ils créent ainsi une sorte de communauté virtuelle, où Internet sert de lien entre tous les membres. Gabriel Weimann, chercheur à l’Université de Haïfa, a distingué les différents modes d’utilisation d’Internet par les terroristes. D’abord, le réseau encourage ce que le chercheur appelle "la guerre psychologique". Al Qaeda diffuse sans arrêt des annonces d’attentats créant un sentiment d’insécurité permanent. Internet est aussi utilisé comme vecteur pour diffuser la propagande sans filtre des medias. En plus de faire de la publicité, les terroristes peuvent également récupérer de précieux renseignements que la toile offre si facilement. La quête de fonds et le recrutement de nouvelles recrues est également facilité, tout comme le partage des informations entre les membres.
D’après un rapport paru en Mars 2004 qui s’intéressait aux usages d’internet par les terroristes, à peu près la moitié des groupes officiellement définis comme terroristes par les Etats-Unis disposaient d’un site internet en 1998. En 2000, soit  à peine deux ans plus tard, la grande majorité en avait un. D’autres chiffres sont d’autant plus probants : de 12 sites recensés en 1997, on en trouve aujourd’hui plus de 4500. Les terroristes ont envahi la toile et leur stratégie fonctionne. La liberté qu’offre Internet montre aujourd’hui le revers de la médaille. La cyberguerre est en marche.

10 janvier 2009

Des prisonniers traduits en injustice

Les Etats-Unis sont devenus maîtres dans l’art d’emprisonner sans jugement. Après Guantanamo, l’administration Bush s’est appliquée à garder prisonniers des individus suspectés de crimes dans ses geôles irakiennes, sans preuves, sans justice. Certains prisonniers sont détenus en Irak sans limitation de durée et sans inculpation, et ne seront ni libérés, ni même traduits en justice, bien que les règles du jeu aient changé depuis ce début d’année.

Après l’accord signé entre les Etats-Unis et l’Irak, prévoyant le retrait américain avant 2011 et redonnant à l’Irak les droits que le pays avait perdu sous l’occupation, l’armée américaine n’est plus habilitée à les maintenir enfermés. Au terme de cet accord de sécurité bilatéral, Washington se doit de remettre tous ses prisonniers aux autorités pénitentiaires irakiennes, ou bien de les libérer. Sa position viole le droit irakien, et une telle question peut mettre en péril la situation déjà fragile en Irak.

Les Américains détiennent près de 15000 prisonniers dont certains n’ont commis pour seul crime que d’être «utile aux renseignements ». Ce droit injuste, que leur conférait la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu, est caduc depuis le 31 décembre, date de son expiration. L’Irak doit maintenant reprendre ses droits, et les Etats-Unis, respecter l’accord qu’ils ont signé.

La fermeture de Guantanamo devrait leur montrer l’exemple. Barack Obama, qui veut faire de cette mesure, un des événements phare du début de son mandat, pourrait changer les choses. Il a confié au secrétaire d’Etat à la Défense,  le soin d’accélérer le processus, pour ne faire de cette prison qu’un mauvais souvenir à vite effacer des mémoires des Etats-Unis et du monde.

Encore 250 prisonniers restent enfermés derrières ces barreaux à Cuba, sans jugement. Le 20 janvier, date de l’investiture du 44ème président des Etats-Unis, Barack Obama espère y mettre un point final. La prochaine étape devra être l’Irak.

10 janvier 2009

L'OTAN fête ses 60 ans

Interview:

2009 a commencé dans la guerre. Certains envisagent le monde différemment, à travers la paix. Cette année,  l’OTAN fête les 60 ans. L’organisation internationale représente, pour beaucoup, l’outil militaire par excellence. Pour cet anniversaire, L’Alliance prévoit un sommet en avril 2009 à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). L’Otan, et ses états membres avec, sont encore en guerre en Irak ou en Afghanistan. Bernard Dréano, le président du Cedetim, une association qui prône la solidarité entre les peuples, entend défendre sa position pacifiste. Rencontre.

Quel est votre mouvement ? Que défendez-vous ?

- Le Cedetim, c’est le Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale. Nous considérons la solidarité comme une valeur culturelle fondamentale. Notre but, c’est de montrer qu’un monde de justice et de paix est possible. Et que ça doit commencer par le respect des droits fondamentaux, individuels et collectifs.

Que pensez-vous de l’OTAN ?

- Nous sommes contre la guerre, donc nous sommes contre l’OTAN. Cette alliance a été créée pendant la guerre froide avec un objectif précis : la défense collective. Pourquoi existe-t-elle toujours alors que la guerre froide est finie depuis bien longtemps ? C’est une entourloupe. Cette organisation aurait du être dissoute.

Alors vous ne voulez plus d’Alliance de sécurité collective ?

- Non, il faudrait justement créer un autre système de sécurité collective, Nord/sud pour tout l’espace méditerranéen par exemple. Un projet avait été lancé dans cet esprit par l’Espagne à travers le processus de Barcelone, mais ça n’a pas abouti. Ce que l’on ne veut plus, c’est qu’un seul petit groupe de puissants décide pour le reste de l’Alliance, que ce soit plus juste et surtout qu’il y ait une logique, pas comme dans l’OTAN dont les objectifs restent flous.

Comment envisagez-vous le règlement des conflits ?

- Les pays se plaignent que leurs moyens militaires soient limités, qu’ils n’aient pas assez d’argent pour acheter les armements. Ca n’est pas vrai. Le fond du problème, qui est sublimé à travers l’OTAN et les Etats-Unis, c’est que pour régler les conflits, ils attaquent et après ils discutent. Nous pensons que c’est le contraire qui devrait être fait. Au sein du Cedetim et d’autres associations, nous avons un réseau international. Dès qu’il y a un conflit, on essaye de communiquer entre les différents acteurs du conflit pour calmer le jeu, en dehors des propagandes. C’est ce qu’on a fait dans le conflit entre la Géorgie et la Russie. Ca a été facile. Mais ça n’avantage pas les grandes puissances. Engager des Bac+4 multilingues pour le dialogue, ça coûte trop cher pour eux.

Un sommet de l’OTAN est prévu pour 2009 à Strasbourg. En tant qu’organisation anti-OTAN, comment allez-vous l’accueillir ?

- Nous serons là, évidemment, à manifester notre désaccord avec cette institution. Ce sera une sorte de contre-sommet. Mais on ne va pas se contenter de slogans sans suite. On veut susciter des débats, provoquer la réflexion. Les années Bush au sein de l’Organisation ont été une catastrophe. On espère que le débat sera ouvert.

Vous-même serez sur place à Strasbourg en 2009 ?
- Bien sûr !

10 janvier 2009

Meutre d'un jeune noir par des policiers

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10 janvier 2009

Document pour comprendre le lien entre les Etats-Unis et Israël

10 janvier 2009

Gaza : il est où Obama ?

Où est Barack Obama quand on a besoin de lui ? A dix jours de son installation dans le bureau ovale, le 2O janvier, l’avis du futur président américain sur la situation à Gaza se fait attendre. Pour quelqu’un dont on espérait beaucoup, le silence est un peu lourd.

Les présidents des Etats-Unis, toujours très impliqués dans les affaires du monde, nous avait habitué à défendre leur position sur la situation au Moyen-Orient, et de la faire connaître à tous. Le dernier en date, George W. Bush, affichait d’ailleurs ouvertement sa position pro-israélienne, même quand il avait fait de la paix entre Israéliens et Palestiniens, une dernière tentative  de redorer son blason pour ne pas quitter définitivement la Maison Blanche, tête baissée.

Tandis que les débats font rage à l’ONU pour imposer un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens, Obama joue toujours à Motus et bouche cousue. Le « oui, mais » de Bush rend veine toute tentative d’arriver à un accord et le projet d’une résolution du Conseil de sécurité prévoyant un arrêt immédiat des combats dans la Bande de Gaza ainsi qu’un retrait complet de Tsahal du territoire, est mort-né. 

L’avis du nouveau président américain aurait pu faire pencher la balance. Non pas que la politique américaine au Moyen-Orient changerait radicalement, puisque les liens qui unissent Washington et Israël sont solides, mais une position plus souple aurait pu être adoptée par Obama. Pendant sa campagne, il avait toujours promis de mettre en place « une nouvelle diplomatie », aujourd’hui, il n’a su qu’exprimer ses « inquiétudes ». Un peu mou pour quelqu’un qui incarne la rupture avec le passé.

L’argument de ce silence : « il n’y a qu’un président à la fois », et que, pour l’instant, c’est encore à lui d’assurer cette fonction. Un prétexte assez peu convaincant pour Rue89 qui affirme que ce principe n’a «jamais empêché le président élu de s’exprimer sur la crise économique ». Pas tort.

En attendant que les politiques se consultent et se laissent aller aux salamalecs, ce sont encore des centaines d’enfants, de femmes, d’hommes qui meurent au nom d’une guerre qui n’a aucun sens, et dont beaucoup attendent que l’élan s’essouffle. Allez, Obama, plus de voix. Yes, you can !

31 décembre 2008

Une trêve qui ne serait toujours pas la paix

Quatre jours après l'offensive menée par Israël sur la bande de Gaza, l'Etat hébreu envisage sérieusement d'établir une trêve de 48 heures dans les combats. L'initiative semble difficile à envisager, d'autant que le pays regroupe ses troupes et menace de renforcer ses attaques sur Gaza si le Hamas ne cesse pas ses tirs de roquettes dans le sud d'Israël.

L'appel au calme de la communauté internationale

D'après une dépêche de l'AP, le premier ministre Ehoud Olmert aurait réuni hier soir sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni ainsi que son ministre de la Défense, Ehoud Barak afin qu'ils étudient ensemble la proposition de cessez-le-feu faite par le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner. Cette ouverture impliquerait, entre autres, une trêve de 48 heures.
La communauté internationale, inquiète de ce qu'il pourrait advenir si un tel conflit entre le Hamas et Israël se déclarait, a multiplié les appels à l'arrêt immédiat des combats. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ainsi que le Haut représentant de l'Union pour la politique extérieure Javier Solana et la Commission européenne, se sont réunis  hier en urgence à Paris afin de trouver ensemble une issue à cette crise.
Un consensus: la communauté européenne exige le retour au calme et, étonnamment, propose des mesures qui contraindraient davantage Israël que la parti islamiste palestinien. Javier Solana insiste notamment pour que le blocus sur Gaza soit rompu. « La formule sur laquelle on travaille et sur laquelle on doit encore insister se base sur trois points fondamentaux: le premier est le cessez-le-feu immédiat, le deuxième l'ouverture des points de passage entre Gaza et l'Egypte, et Gaza et Israël, et le troisième, la reprise immédiate de l'aide humanitaire », a-t-il déclaré sur la Radio nationale espagnole.

Les Gazaouis, toujours perdants

Le conflit, repris le 19 décembre dernier, est loin d'être terminé. La trêve qui n'a pas été reconduite par le Hamas avait pourtant permis un arrêt des violences pendant six mois avec Israël. Mais, au vu du peu d'avancement des négociations avec l'Etat hébreu, le parti islamiste qui contrôle Gaza a repris la lutte armée. Afin de limiter le désastre humanitaire inéluctable de ce conflit, l'Union et la France souhaitent apporter une aide supplémentaire aux habitants de Gaza afin qu'ils puissent faire face à cette nouvelle crise. Cette aide ne sera pas de trop, la situation des Gazaouis ne devraient qu'empirer alors qu'ils se trouvent déjà dans des conditions intolérables depuis que le blocus israélien étouffe Gaza.

Pourtant, force est de constater qu'une aide humanitaire supplémentaire est loin de suffire. Et de vains appels au calme ne pourront pas non plus mettre fin à un conflit qui n'est pas né ce 19 décembre mais dont les racines profondes remontent à plus de 60 ans. La situation n'a pas vraiment changé, les deux camps refusent toujours les compromis et la paix est repoussée, encore et encore.
En attendant un climat plus propice (peut être en 2009?), les forces terrestres israéliennes renforcées sont déjà aux portes de Gaza.

17 décembre 2008

Le botteur botté

Lors de sa visite d’adieu en Irak lundi, le président américain Georges Bush a enfin signé avec le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, l’accord de sécurité qui fixe la date de retrait total des troupes américaines d’Irak d’ici la fin 2011. Les 146 000 soldats américains présents sur le sol irakien seront donc priés de quitter le pays d’ici trois ans, de manière progressive.

Cet accord bilatéral, obtenu après presqu’un an de négociations acharnées entre les deux gouvernements, vient à temps. Le but de ce plan : donner un cadre légal à cette présence américaine avant le 31 décembre, date d’expiration du mandat de l’ONU sous lequel agissent les troupes. Nombreux sont ceux à savoir qu’un échec de ces négociations aurait eu des conséquences inquiétantes sur la sécurité en Irak. Après plus de cinq ans d’une guerre dont on ne trouve pas d’issue, ce plan sera-t-il la solution ? Certains en doutent.
Le cas d’un journaliste irakien, apparemment mécontent de cette dernière visite du président sortant, est équivoque. Pendant le discours de George Bush lors d’une conférence de presse, l’homme a voulu lui manifester, à sa manière, son désaccord. Avec une colère non dissimulée, il lui a lancé ses chaussures en plein visage. Raté (dommage ?), le président a échappé de justesse à l’attaque. Ce geste, pourtant marqué d’une profonde antipathie,  n’aurait pas déstabilisé Georges Bush. Cela l’aurait même plutôt amusé : « Si vous voulez des faits, c’est une chaussure de taille 10 (44, taille française, NDLR) », aurait-il expliqué dans l’avion qui l’emmenait pour une courte escale en Afghanistan.

Les irakiens n’oublieront surement pas le règne Bush, même après la signature de cet accord. Et réciproquement, l’Irak aura décidément laissé au président américain l’empreinte de son ressentiment. Vous avez raison, Monsieur le Président, il vaut mieux en rire…

13 décembre 2008

L'Afghanistan sous le voile

Mille soleils splendides, de Khaled Hosseini

Mille soleils splendides est le deuxième ouvrage de l'écrivain d'origine afghane Khaled Hosseini. Son premier roman, le best-seller Les Cerfs-volants de Kaboul resté dans la liste des best-sellers du New York times pendant près de 103 semaines et reconnu en France par le prix des lectrices de Elle, a été récemment adapté au cinéma (sorti en février 2008).

Le nouveau volet de ce voyage à travers les années noires qu'a connu l'Afghanistan (et qu'il connait encore!), montre ce pays sous un autre jour. A la différence des Cerfs volants de Kaboul, ce voyage se fait à travers des yeux de femmes, premières victimes de la rapide plongée dans l'obscurantisme et l'extrémisme féroce. L'auteur montre comment deux femmes unissent leurs forces pour se libérer d'un destin tragique, emprisonnées dans des valeurs imposées par des tyrans. A travers la violence d'un homme, le mariage forcé, les familles perdues, les morts de héros, il dépeint la décadence d'un pays autrefois joyau de l'Orient, qui n'est, depuis plus de trente ans, qu'un chaos couvert par un épais nuage que même le soleil ne parvient pas à percer.

Nous pourrons être un peu déçu pensant qu'il s'agit d'une version revisitée de son premier écrit, pourtant Khaled Hosseini nous fait découvrir cet Afghanistan sous sa burqa change cette vision que nous donnait les Cerfs-volants de Kaboul, vu à travers des yeux d'enfants et d'hommes. La plume n'est pas exceptionnelle mais l'auteur sait raconter l'histoire de son pays à merveille, ses blessures, ses regrets, ses combats, et change notre imaginaire façonné par l'actualité. Malgré les désillusions, peut-on vraiment quitter sa terre sans y perdre un peu son âme? Là est la question que nous pose cet afghan exilé. Lui répond un grand « non ». Un livre à découvrir pour voir ce qui se cache sous le voile.

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