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Le Coco news
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10 janvier 2009

L'OTAN fête ses 60 ans

Interview:

2009 a commencé dans la guerre. Certains envisagent le monde différemment, à travers la paix. Cette année,  l’OTAN fête les 60 ans. L’organisation internationale représente, pour beaucoup, l’outil militaire par excellence. Pour cet anniversaire, L’Alliance prévoit un sommet en avril 2009 à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). L’Otan, et ses états membres avec, sont encore en guerre en Irak ou en Afghanistan. Bernard Dréano, le président du Cedetim, une association qui prône la solidarité entre les peuples, entend défendre sa position pacifiste. Rencontre.

Quel est votre mouvement ? Que défendez-vous ?

- Le Cedetim, c’est le Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale. Nous considérons la solidarité comme une valeur culturelle fondamentale. Notre but, c’est de montrer qu’un monde de justice et de paix est possible. Et que ça doit commencer par le respect des droits fondamentaux, individuels et collectifs.

Que pensez-vous de l’OTAN ?

- Nous sommes contre la guerre, donc nous sommes contre l’OTAN. Cette alliance a été créée pendant la guerre froide avec un objectif précis : la défense collective. Pourquoi existe-t-elle toujours alors que la guerre froide est finie depuis bien longtemps ? C’est une entourloupe. Cette organisation aurait du être dissoute.

Alors vous ne voulez plus d’Alliance de sécurité collective ?

- Non, il faudrait justement créer un autre système de sécurité collective, Nord/sud pour tout l’espace méditerranéen par exemple. Un projet avait été lancé dans cet esprit par l’Espagne à travers le processus de Barcelone, mais ça n’a pas abouti. Ce que l’on ne veut plus, c’est qu’un seul petit groupe de puissants décide pour le reste de l’Alliance, que ce soit plus juste et surtout qu’il y ait une logique, pas comme dans l’OTAN dont les objectifs restent flous.

Comment envisagez-vous le règlement des conflits ?

- Les pays se plaignent que leurs moyens militaires soient limités, qu’ils n’aient pas assez d’argent pour acheter les armements. Ca n’est pas vrai. Le fond du problème, qui est sublimé à travers l’OTAN et les Etats-Unis, c’est que pour régler les conflits, ils attaquent et après ils discutent. Nous pensons que c’est le contraire qui devrait être fait. Au sein du Cedetim et d’autres associations, nous avons un réseau international. Dès qu’il y a un conflit, on essaye de communiquer entre les différents acteurs du conflit pour calmer le jeu, en dehors des propagandes. C’est ce qu’on a fait dans le conflit entre la Géorgie et la Russie. Ca a été facile. Mais ça n’avantage pas les grandes puissances. Engager des Bac+4 multilingues pour le dialogue, ça coûte trop cher pour eux.

Un sommet de l’OTAN est prévu pour 2009 à Strasbourg. En tant qu’organisation anti-OTAN, comment allez-vous l’accueillir ?

- Nous serons là, évidemment, à manifester notre désaccord avec cette institution. Ce sera une sorte de contre-sommet. Mais on ne va pas se contenter de slogans sans suite. On veut susciter des débats, provoquer la réflexion. Les années Bush au sein de l’Organisation ont été une catastrophe. On espère que le débat sera ouvert.

Vous-même serez sur place à Strasbourg en 2009 ?
- Bien sûr !

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